Michel Larivière est un homme du Cotentin, cette péninsule qui s'avance loin au milieu des eaux tumultueuses.  C'est donc un fils de la mer, mais aussi des bocages, des haies fleuries et des bosquets si merveilleusement préservés dans cette presqu'île où la terre est généreuse. C'est enfin un fils du ciel car en sa terre natale, les nuages et les vents, les rayons aigus du soleil, les pluies soudaines, rythment les jours et offrent un spectacle unique, sans cesse renouvelé. Il est toujours resté fidèle à ce bout du monde, à ce finistère de la France, de l'Europe, où l'histoire géologique se termine au bord de falaises vertigineuses qui défient les vagues.

 Sa formation initiale est celle d'un technicien du métal, de la construction des sous-marins, au sein de l'arsenal de Cherbourg. Il sait ce que veut dire couper, chauffer, tordre, plier, souder, riveter les tôles d'acier, avec la précision et l'efficacité d'un maître des forges du XXème siècle. Il aurait pu devenir sculpteur. Il a choisi d'être peintre. Car la couleur est son domaine, son paradis intérieur, son langage. Et c'est sur le papier, la toile, armé de pinceaux, qu'il choisit de s'exprimer.

 Artiste autodidacte, il a échappé aux ornières des écoles et des académies pour creuser son propre sillon, avec la rigueur mathématique de l'arsenal où il a débuté, avec la maîtrise des ingénieurs qui l'ont formé et aussi, et surtout, la liberté de l'artiste qu'il a décidé d'être, envers et contre tout (contre tous?). C'est ainsi qu'il s'est forgé, justement, un parcours unique, hors norme, sans frontières artistiques, techniques ou autres. En homme libre et d'une curiosité insatiable.

 Il est très agile, multi supports, multi techniques, multicolore, fresques murales, aquarelles (c'en est un maître reconnu), huile, acrylique, figuratif, non-figuratif, abstrait, images de la nature, dessins de presse, projections intérieures, symboles et formes venues du fond des âges... rien n'échappe à sa boulimie créative que d'aucuns pourraient trouver déroutante.

 Sa ligne artistique est tout sauf droite. Elle est impétueuse, imprévue, faite de tours et de détours...C'est une ligne de vie, tout simplement.

 Son Tao de la couleur est un point d'orgue, pas d'achèvement. Tant d'autres projets en réserve !

Quelques repères et dates de son œuvre aux si nombreuses facettes, parmi des dizaines d'autres :

• 1965 Salon de la Marine à Brest

• 1971 Salon des Bas Normands à Ouistreham (1er prix du jury et prix du public)

• 1974 Salon des Bas Normands à Caen (1er prix d'aquarelle)

• 1976 Salon de Haute Normandie à Rouen (1er prix de la couleur)

• 1980 Salon de Haute Normandie à Rouen (1er prix de la peinture à l'eau)

• 1981 Salon de l'art sacré à Paris

• 1985 Galerie du Théâtre à Genève

• 1987 à 1992 Galerie Médicis à Paris (place des Vosges)

• 1991-1992 Place des Arts (Vallauris)

• 1989 Publication de « Bords de Mer », traité sur l'aquarelle (ed.Bordas)

• 1994 Fresque « Le monument aux vivants » pour le 50ème anniversaire du débarquement

• 1995 à 1996 Galerie Vertige et galerie Australe à Nouméa

• 2001 Rétrospective à l'Abbaye de Montebourg (Manche)

• 2005 Château des Ravalet (Tourlaville)

• 2008 « Le chemin des toiles » au Manoir du Tourp (Cotentin)

• 2009-2010-2011 Participation au salon COMPARAISON au Grand Palais (Paris)

• 2011 Exposition « La quête du soi » à l'Abbaye de Montebourg

• 2012 Publication de « De la matière à l'esprit » - monographie

• 2016 Exposition « Sources » (Cherbourg)

• 2021 «Le Tao de la couleur »-Exposition Installation à la Cité de la Mer (Cherbourg) et publication du livre d'art qui l'accompagne.

Michel Larivière is a man of the Cotentin, this peninsula that extends far out into the middle of the tumultuous waters.  He is therefore a son of the sea, but also of the hedgerows, the flowering hedges and the groves so wonderfully preserved in this peninsula where the earth is generous.

Finally, he is a son of the sky because in his native land, the clouds and the winds, the sharp rays of the sun, the sudden rains, give rhythm to the days and offer a unique spectacle, constantly renewed.

He has always remained faithful to this end of the world, to this finistere of France, of Europe, where geological history ends at the edge of vertiginous cliffs that defy the waves.

His initial training was as a metal technician in the construction of submarines in the Cherbourg arsenal. He knows what it means to cut, heat, bend, weld and rivet steel sheets with the precision and efficiency of a 20th century master forger. He could have become a sculptor. He chosed to be a painter. Because color is his domain, his inner paradise, his language. And it is on the paper, the canvas, armed with brushes, that he chooses to express himself.

Self-taught artist, he escaped the ruts of schools and academies to dig his own furrow, with the mathematical rigor of the arsenal where he started, with the mastery of engineers who trained him and also, and above all, the freedom of the artist he decided to be, against all odds (against all?). This is how he forged a unique path, out of the ordinary, without artistic, technical or other boundaries. As a free man with an insatiable curiosity.

He is very agile, multi supports, multi techniques, multicolored, mural frescoes, watercolors (he is a recognized master), oil, acrylic, figurative, non-figurative, abstract, images of nature, press drawings, interior projections, symbols and forms coming from the depths of the ages... nothing escapes his creative bulimia that some could find confusing.

His artistic line is anything but straight. It is impetuous, unforeseen, confusing, made of twists and turns... It is a life line, quite simply.

His Tao of color is a culmination, not a completion. So many other projects in store!